Ce jeudi après-midi, le gouvernement rwandais a réagi dans un communiqué aux accusations de soutien du pays au groupe armé du M23 dans l’est de la RDC. Un soutien, toujours démenti par Kigali, pour la première fois condamné par la France ce lundi. Dans leur publication, les autorités rwandaises reviennent également sur le massacre de Kishishe fin novembre, attribué au M23 par l’ONU qui dénombre 131 civils tués dans une enquête préliminaire.
Selon Kigali, le « massacre de Kishishe » est « une fabrication du gouvernement de la République démocratique du Congo », qui « s’est propagé sans aucune enquête par une organisation crédible ».
Deux jours après les premières condamnations contre le Rwanda, portées la France, et les déclarations de plusieurs chancelleries occidentales, appelant le pays à cesser tout soutien au M23 à l’est de la RDC, le gouvernement dément, une nouvelle fois, toute association avec les rebelles. « Accuser le Rwanda de soutien au groupe armé congolais du M23 est faux, et détourne des causes réelles du conflit et de ses conséquences sur la sécurité des pays voisins », affirme Kigali.
Pour les autorités, la communauté internationale devrait plutôt se soucier de la « persécution » des communautés rwandophones et tutsis congolaises, qui selon elles, font face à des discours de haine autorisés par le gouvernement de la RDC.