C’était au cours d’une réunion d’information sur le processus d’identification et de sécurisation des sites physiques tenue à Bertoua.
« Il existe de nombreux freins à la mise en œuvre des Marchés intérieurs du bois, comme le manque de connaissances des procédures. De même certains sites physiques ne sont toujours pas aménagés. Des acteurs privés et communaux doivent être sensibilisés à cet aménagement, pour que les activités de commerce s’y opèrent ». Ce diagnostic du délégué régional des Forêts et de la faune de l’Est, Francis Nna justifie la tenue de la Réunion de sensibilisation des collectivités territoriales décentralisées sur le processus d’identification et de sécurisation des sites physiques du Marché intérieur bois (MIB), à Bertoua, chef-lieu du département du Lom et Djerem, région de l’Est Cameroun, le 02 novembre courant. En effet, le Marché intérieur du bois (MIB) est un lieu d’acquisition de la matière ligneuse d’origine légale à des prix accessibles pour l’approvisionnement du local et d’augmentation de la production ainsi que de la productivité des forêts. Pour sa concrétisation, le MIB nécessite la mise à disposition d’espaces aux opérateurs pour l’exposition de leurs produits. Dans son rôle d’accompagnateur, le Ministère des Forêts et de la faune du Cameroun recherche des sites pour l’opérationnalisation du MIB depuis 2012. A date, il est dénombré dix-huit (18) sites physiques sur l’étendue du territoire camerounais placés sous la responsabilité des Collectivités territoriales décentralisées et très peu sont sécurisés.
Pourtant, d’après le Maire de la commune de Mindourou, Richard Zengle Ntouh « le Marché intérieur du bois est une activité importante pour les communes forestières. Les maires ont accueilli favorablement l’initiative du gouvernement et ont adhéré à sa mise en œuvre. Toutefois, de multiples entraves bloquent l’avancée du processus. En outre, plusieurs communes ne disposant pas de lotissement communal recherchent de sites pour l’exécution du projet. De même, la non maîtrise de procédures par les exécutifs communaux et la compartimentation des activités menées par les administrations sectorielles en lieu et place du travail en synergie sont à relever », énumère le président de l’Association des communes forestières du Cameroun. En filigrane, susciter davantage l’intérêt des collectivités territoriales décentralisées à mettre à disposition des espaces de vente de bois légal dans leurs circonscriptions est le principal objectif de la rencontre, qui s’est achevée par une photo de famille.
Emeline NNANG