Au Sénégal, la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale se précise de plus en plus. Le gouvernement a révélé des détails sur le calendrier potentiel de cette dissolution tant attendue, une question qui préoccupe depuis plusieurs mois, surtout depuis l’entrée en fonction du nouvel exécutif en avril dernier.
L’exécutif sénégalais, confronté à une majorité parlementaire dominée par l’opposition, a enfin abordé publiquement cette question par la voix du porte-parole de la présidence, Ousseynou Ly, le 29 août dernier. Lors de son intervention à la RTS, il a confirmé que le président de la République a consulté le Conseil constitutionnel, et que les Sages ont donné leur avis sur la possibilité de dissoudre l’Assemblée.
Le Conseil constitutionnel a ainsi établi que la dissolution ne pourrait intervenir qu’à partir du 12 septembre, conformément aux dispositions constitutionnelles. En effet, la Constitution interdit une telle mesure dans les deux premières années de législature, période qui s’achèvera précisément à cette date, les députés actuels ayant été élus en juillet 2022 et investis en septembre de la même année.
Cette annonce intervient dans un contexte tendu, alors que l’Assemblée nationale débat du projet de loi visant à dissoudre le Conseil économique, social et environnemental ainsi que le Haut conseil des collectivités territoriales. Cette initiative, promesse de campagne du gouvernement, risque d’être rejetée, ce qui constituerait un coup dur pour l’exécutif.
Bien que le porte-parole Ousseynou Ly ait affirmé que ces deux questions ne sont pas liées, un membre de la coalition présidentielle laisse entendre que la possibilité de dissoudre l’Assemblée pourrait être un moyen pour le président d’obtenir une majorité parlementaire plus favorable à son programme.
À l’approche du 12 septembre, date critique pour la dissolution de l’Assemblée, l’avenir politique du Sénégal reste incertain, et les prochains jours pourraient être déterminants pour l’équilibre des pouvoirs dans le pays.