Le Niger et la Turquie ont signé un accord de coopération dans le domaine minier. Cet accord permet à des compagnies turques d’explorer les ressources minières du Niger, comme l’a annoncé Alparslan Bayraktar, ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles, le mardi 22 octobre. Ce partenariat vise à renforcer la présence de la Turquie dans le secteur minier du Niger, notamment en ce qui concerne l’uranium.
Cet accord a été signé lors d’une rencontre à Istanbul entre le ministre turc et le Colonel Abarchi Ousmane, ministre des Mines du Niger. Selon Bayraktar, cette coopération pourrait donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays dans le domaine minier et permettre aux entreprises turques de commencer des explorations au Niger. Toutefois, les détails précis des projets envisagés restent à clarifier.
Le contexte de cet accord est lié à la recherche de nouveaux alliés par les autorités militaires du Niger. Depuis le coup d’État de juillet 2023, le Niger s’éloigne de ses anciens partenaires occidentaux, allant jusqu’à retirer des permis d’exploitation d’uranium à des compagnies françaises et canadiennes. Dans ce climat tendu, le gouvernement de Niamey semble se tourner vers de nouveaux partenaires, comme la Turquie, pour développer ses ressources minières et diversifier ses alliances.
La Turquie s’intéresse particulièrement à l’uranium du Niger, une ressource cruciale pour son industrie nucléaire en développement. Lors d’une visite en juillet 2024, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, était accompagné de hauts responsables pour discuter de la possibilité d’acheter de l’uranium au Niger. Avec une centrale nucléaire déjà en fonction et deux autres en projet, la Turquie souhaite sécuriser un approvisionnement stable en uranium pour soutenir ses ambitions énergétiques croissantes.
L’accord entre la Turquie et le Niger représente une opportunité pour les deux pays. Pour le Niger, il s’agit d’une chance de diversifier ses partenaires économiques et d’attirer de nouveaux investisseurs dans un secteur stratégique, tout en affirmant son indépendance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales. Pour la Turquie, cela constitue une occasion de renforcer sa présence en Afrique de l’Ouest et de sécuriser un approvisionnement en uranium pour ses projets nucléaires en plein essor.