Le ministère russe de l’Intérieur a placé le secrétaire de presse du groupe Meta sur sa liste des personnes recherchées à cause d’appels à la violence contre des citoyens russes relayés par la plateforme.
Personne d’intérêt. Le porte-parole de Meta* (anciennement Facebook) Andy Stone a été placé sur la liste des personnes recherchées par la Russie. Il est désormais recherché “en vertu du Code criminel”, indique la base de données de recherche du ministère russe de l’Intérieur.
Moscou reproche notamment à la plateforme de relayer des appels à la violence contre des citoyens russes.
“Le secrétaire de presse de l’entreprise, Andy Stone, a annoncé sur un réseau social que Meta avait temporairement levé l’interdiction des appels à la violence contre l’armée russe, les qualifiant de forme d’expression politique”, note le ministère.
En mars 2022, le porte-parole avait notamment déclaré que l’expression “Mort aux envahisseurs russes!” serait désormais tolérée sur le réseau social, bien qu’elle “viole normalement nos règles”.
Meta et le double standard
L’attitude de Meta, qui s’appelait alors Facebook, lors du déclenchement du conflit en Ukraine a surpris de nombreux observateurs. En plus d’exclure immédiatement les médias russes comme Sputnik, la plateforme avait fait les yeux doux à des groupes extrémistes ukrainiens, lors des premiers mois de l’opération spéciale.
Facebook avait notamment autorisé les éloges du bataillon néonazi Azov, alors que des restrictions s’appliquaient jusqu’ici. Des commentaires décrivant ses combattants comme de “véritables héros” avaient ainsi pu voir le jour sur la plateforme.
Avant même le début du conflit, Facebook s’était déjà fait remarquer par son hostilité aux médias mais aussi aux officiels russes. La plateforme avait par exemple bloqué la page de la délégation russe aux pourparlers de Vienne sur la sécurité militaire, en janvier 2022. Le régulateur russe des télécommunications, Roskomnadzor, avait dénoncé “un acte de censure”. L’accès à la page avait finalement été rétabli.
Face aux appels à la violence désormais tolérés sur la plateforme, la Russie avait décidé de suspendre son utilisation, en mars 2022.
*Meta (Facebook et Instagram) est interdite en Russie pour activités extrémistes.
Source : Sputnik