Dans un contexte de plus en plus marqué par les défis environnementaux, l’UNESCO annonce une nouvelle initiative pour renforcer l’intégrité de l’information climatique en Afrique. Le programme de formation, destiné aux journalistes des Petits États insulaires en développement (PEID), entend améliorer la couverture médiatique des questions climatiques et de développement durable. L’appel à candidatures a été lancé en partenariat avec la Commission de l’Océan Indien, l’Université de Maurice, Media Trust et Africa 21, ciblant des journalistes expérimentés de pays comme les Comores, Djibouti, Madagascar, Maurice et les Seychelles.
Le programme vise à améliorer les compétences des journalistes en matière de couverture du changement climatique. Les participants seront formés sur des thèmes cruciaux tels que la sécurité des journalistes environnementaux, le fact-checking, le greenwashing, ainsi que le traitement des données scientifiques. Ces sessions auront pour but de renforcer la capacité des journalistes à traiter les informations relatives aux changements climatiques et à lutter contre la désinformation qui peut dénaturer les enjeux de durabilité. Les journalistes devront également réaliser des reportages qui couvrent ces problématiques, ce qui les incitera à développer une approche professionnelle et rigoureuse dans le traitement de ces sujets.
L’initiative s’inscrit dans un contexte mondial de lutte contre la désinformation climatique, un enjeu qui a pris de l’ampleur avec les récentes discussions sur le changement climatique à l’échelle internationale. L’UNESCO, en partenariat avec les Nations unies et le gouvernement brésilien, a lancé l’Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique le 19 novembre 2024. Cette initiative vise à garantir une couverture médiatique plus fiable et plus éclairée sur les questions environnementales, particulièrement dans les régions vulnérables, comme les petits États insulaires, qui sont fortement touchés par les effets du changement climatique.
Cette formation offre une opportunité importante pour les médias des États insulaires en développement, en particulier ceux des Comores, Djibouti, Madagascar, Maurice et les Seychelles, de se positionner comme des acteurs clés dans la couverture des enjeux climatiques. En outre, le programme devrait renforcer leur capacité à offrir des informations fiables et à sensibiliser davantage le public aux enjeux environnementaux, contribuant ainsi à la résilience des populations locales face aux défis du changement climatique. À long terme, cela pourrait aussi favoriser un journalisme plus engagé et plus influent sur les questions de développement durable.
La formation, qui se déroulera du 13 au 15 mai 2025 à Port Louis, île Maurice, représente un tournant pour les journalistes qui y participeront. Outre l’acquisition de compétences techniques, les journalistes auront l’occasion de renforcer leur réseau professionnel au sein de la région. Les sessions seront un lieu d’échange, permettant aux participants de partager leurs expériences et de se préparer à couvrir de manière plus approfondie les négociations internationales sur le climat et les politiques de développement durable.
Le programme, en encourageant une couverture plus complète et plus nuancée des questions climatiques, pourrait avoir un impact direct sur la manière dont les médias des petits États insulaires abordent la thématique du changement climatique. Selon des experts de l’UNESCO, l’objectif est de faire en sorte que les journalistes non seulement comprennent mieux les enjeux environnementaux, mais qu’ils soient également capables de présenter des faits vérifiés et d’apporter des éclairages importants sur des problématiques souvent complexes et polarisantes.