La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a annoncé un don de 1 million de dollars à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour aider à contenir la propagation de la mpox en Afrique. Cette décision marque un engagement significatif du Canada dans la lutte contre ce virus, autrefois connu sous le nom de variole simienne, qui continue de se répandre rapidement sur le continent.
Le financement annoncé vise à renforcer les systèmes de détection et de signalement de la mpox, en soutenant notamment les tests de laboratoire et en accélérant la recherche sur le virus. Cette initiative s’inscrit dans une série d’efforts du gouvernement canadien pour mieux collaborer avec l’Afrique, un continent avec lequel il cherche à établir des partenariats plus solides, malgré des retards passés dans l’élaboration de sa stratégie.
La visite de Mélanie Joly en Afrique de l’Ouest, suivie de discussions en Afrique du Sud, souligne l’importance croissante du continent pour le Canada. Alors que le gouvernement canadien avait accumulé des vaccins contre la COVID-19 lors de la pandémie, au détriment de l’Afrique, ce don de 1 million de dollars peut être perçu comme un geste pour rectifier les erreurs passées et renforcer les liens avec ses partenaires africains.
Les efforts du Canada pour soutenir l’Afrique dans la lutte contre la mpox s’inscrivent dans un contexte où le pays cherche à redéfinir sa relation avec le continent. Bien que des consultations sur un plan de coopération aient eu lieu l’été dernier, il reste à voir comment ces initiatives seront intégrées dans une approche globale. Les experts en aide internationale appellent à une meilleure cohérence des actions du Canada en Afrique, pour éviter de perdre de l’influence face à des puissances comme la Chine et la Russie.
Le soutien financier de 1 million de dollars s’ajoute à une contribution antérieure de 2 millions de dollars destinée à l’OMS pour répondre aux urgences sanitaires mondiales. Ce geste symbolise la volonté du Canada de jouer un rôle actif dans les questions de santé publique à l’échelle internationale, en particulier en Afrique, où les défis sanitaires sont nombreux et pressants.
Alors que le gouvernement canadien poursuit l’élaboration d’une approche pour l’Afrique, la question de savoir si cette initiative se traduira par une véritable stratégie à long terme reste en suspens. Les critiques soulignent que le Canada doit agir rapidement pour ne pas être dépassé par d’autres nations qui ont déjà renforcé leurs liens économiques et diplomatiques avec l’Afrique, un continent en pleine croissance démographique et économique.