Les championnats d’Afrique d’athlétisme, qui se déroulent actuellement à Douala, Cameroun, sont au cœur de nombreuses controverses. Depuis le début des compétitions, les retards accumulés et les problèmes techniques récurrents ont entaché l’événement. En conséquence, plusieurs athlètes ont préféré abandonner pour éviter toute blessure à un mois des Jeux Olympiques, suscitant la colère et la déception du public camerounais.
Les difficultés logistiques et techniques ont été au centre des critiques. Des infrastructures préparées à la dernière minute et l’absence de matériel adéquat ont fortement compromis le bon déroulement des épreuves. Les Camerounais, très actifs sur les réseaux sociaux, n’ont pas tardé à exprimer leur indignation, dénonçant un véritable fiasco. « Vraiment, ce n’est pas bon pour l’image de notre continent », s’indigne un habitant de Yaoundé.
Ce désastre organisationnel a mis en lumière un manque de préparation flagrant. Plusieurs personnes interrogées ont souligné le manque de communication autour de cet événement majeur. Beaucoup ont découvert l’existence de la compétition par le biais des commentaires négatifs sur les réseaux sociaux. « Si cela avait été bien préparé, on n’en serait pas là », déplore un citoyen.
Face à cette situation déplorable, des mesures doivent être prises pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. Une meilleure planification et une communication efficace sont essentielles pour les futurs événements sportifs. « Il devrait y avoir beaucoup de mobilisation, beaucoup de communication », suggère un Camerounais déçu par l’organisation actuelle.
Le Cameroun, habitué à organiser des événements continentaux, suscite des interrogations quant à ces manquements. Par exemple, lors de la CAN, un comité d’organisation (COCAN) avait été mis en place bien avant l’événement. Pour ce championnat d’athlétisme, l’absence de suivi rigoureux et de coordination a conduit à des défaillances notables, remettant en question les responsabilités des autorités locales.
Sous le feu des critiques, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a publié un communiqué défendant les actions du gouvernement. Il a souligné que « l’État a pris des mesures nécessaires et débloqué d’importants moyens financiers », dénonçant par ailleurs « une campagne de désinformation menée par certains activistes malveillants ». Cette déclaration vise à apaiser les tensions, mais le mécontentement reste palpable parmi la population.