Depuis un an, une bataille a opposé les Comores au Kenya pour ce poste qui revient, cette année, à l’Afrique de l’Est, mais Nairobi a jeté l’éponge, de sources diplomatiques. Cela devrait être officialisé lors du 36e sommet de l’institution panafricaine des 18 et 19 février, à Addis-Abeba.
Pendant des mois, le Kenya a mené une campagne active en coulisses pour tenter d’empêcher les Comores d’accéder à la tête de l’Union africaine. Une bataille si âpre qu’au sein de la diplomatie comorienne, on reste encore prudent tant que rien n’est formalisé, de peur d’un revirement de dernière minute.
Quoi qu’il en soit, mi-décembre à Washington, lors du sommet États-Unis Afrique, le président kenyan William Ruto a assuré à son homologie des Comores, Assoumali Azali, qu’il jetait l’éponge, après avoir botté en touche sur ce sujet, à New York, lors de l’Assemblée générale de l’ONU puis encore à Charm el Cheikh à l’occasion de la Cop 27.
La décision de tenter de barrer la route aux Comores n’était d’ailleurs pas celle du président Ruto, mais celle de son prédécesseur, Uhuru Kenyatta. C’était il y a un an lors du précédent sommet de l’UA et, à la surprise générale, car les Comores se préparent de longue date pour cette présidence de l’Union africaine et se pensaient sur la voie royale. De nombreux observateurs ont alors vu dans ce revirement, un énième avatar de la bataille qui oppose l’Algérie et le Maroc au sein de l’institution panafricaine, les Comores étant réputées très proches du royaume chérifien.
rfi