Au moins 44 civils ont perdu la vie dans une attaque terroriste meurtrière à Fambita, dans la région de Tillabéri, Niger, lors de la prière collective du vendredi. L’incident, revendiqué par l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), a également fait 13 blessés, dont quatre grièvement touchés.
Vers 14h00 (heure locale), alors que les fidèles se rassemblaient à la mosquée pour la prière du vendredi, des terroristes lourdement armés ont encerclé le lieu de culte et ont perpétré un massacre d’une rare brutalité. Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Mohamed Toumba, les assaillants n’ont pas hésité à brûler le marché et les habitations environnantes, intensifiant ainsi la violence de leur action.
Le village de Fambita se trouve dans la zone stratégique des “trois frontières”, à la confluence du Niger, du Mali et du Burkina Faso, une région en proie à une insécurité croissante alimentée par l’activité de groupes djihadistes. Cette attaque s’inscrit dans une série d’événements tragiques ayant secoué l’extrême sud-ouest du pays ces dernières années, révélant les failles sécuritaires de la région.
Les autorités nigériennes promettent une riposte sans concession contre les responsables. Le ministre Toumba a affirmé que “ces crimes crapuleux ne resteront pas impunis” et que tous les auteurs, ainsi que leurs commanditaires et complices, seront traqués et poursuivis devant les juridictions compétentes. Cette détermination à restaurer la sécurité devrait, espèrent les responsables, marquer le début d’une série d’actions fermes contre le terrorisme dans la région.
Au-delà de l’impact immédiat sur la vie des populations locales, cet acte de violence soulève des questions cruciales sur l’évolution du terrorisme dans la région des trois frontières. Des analyses soulignent que la multiplication de ces attaques pourrait déstabiliser davantage les économies locales déjà fragilisées par des années d’insécurité et de tensions politiques.
Des habitants de Fambita témoignent de l’horreur et de l’incompréhension face à ce massacre. Pour eux, la recrudescence de ces attaques terroristes aggrave un climat de peur et d’incertitude, appelant à une mobilisation urgente des forces de sécurité et à une réévaluation des stratégies de lutte contre le terrorisme dans l’ensemble de la région.