Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), actuellement au pouvoir au Niger, a fait connaître sa décision de démettre de leurs fonctions plusieurs responsables et directeurs généraux. Cette annonce, rapportée par l’Agence nigérienne de presse (ANP), découle des décrets signés par le président du CNSP, Abdourahamane Tiani. La décision touche divers secteurs clés tels que l’autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP), l’autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), ainsi que l’autorité de régulation du secteur des transports (ARST). Cette réorganisation significative au sein du CNSP reflète les évolutions en cours dans le pays depuis la prise de pouvoir par le CNSP après le coup d’État.
L’ANP détaille que les directeurs généraux de plusieurs entités gouvernementales sont touchés par cette mesure. En plus de ceux de l’ARCEP, de l’ARCOP et de l’ARST, d’autres entités sont concernées, telles que le conseil nigérien des utilisateurs des transports publics et l’office national des aménagements hydroagricoles (ONAHA). Le directeur général de l’office national des produits pharmaceutiques (ONPPC) est également inclus dans cette réorganisation. Cette décision de démettre ces responsables témoigne d’une volonté du CNSP de remodeler la structure administrative et opérationnelle du pays pour mieux répondre aux besoins et aux défis actuels.
Cette série de mesures de réorganisation s’inscrit dans le contexte d’une transition politique en cours au Niger. Le CNSP a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État qui a mis fin aux fonctions du président élu Mohamed Bazoum en juillet dernier. Cette transition est prévue pour durer trois ans, pendant lesquels le CNSP cherche à stabiliser la situation politique et à mettre en œuvre des réformes pour garantir le développement et la stabilité du pays.
Par le biais d’un communiqué officiel, le CNSP a lancé un appel aux fonctionnaires de l’administration qui ne sont plus en service. Ils sont invités à restituer les biens, matériels et moyens roulants qui leur ont été fournis dans le cadre de leurs fonctions, et ce, dans un délai de trois jours. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transparence et de responsabilité au sein de l’administration. Les perspectives à venir dépendront de la manière dont ces changements seront mis en œuvre et de leur impact sur la gouvernance et les activités au Niger.