Un séisme de magnitude 7,8 a frappé lundi le sud de la Turquie et la Syrie voisine, faisant plusieurs centaines de morts dans les deux pays et de très importants dégâts, selon de premiers bilans en constante évolution.
Au moins 3500 personnes ont été tuées en Turquie et plus de 3500 blessées, dans sept différentes provinces, d’après les premières données de l’agence gouvernementale de gestion des catastrophes (Afad) qui dénombre près de 1 800 immeubles effondrés.
En Syrie, au moins 1500 personnes ont perdu la vie, selon les autorités et des dizaines d’autres dans les zones rebelles. Plus de 1700 personnes ont été blessées, ont indiqué les mêmes sources. Dans les zones rebelles, le bilan est monté à 647 morts dans les zones rebelles selon les secouristes, qui font également état de plus de 2400 blessés. « Six cent quarante-sept civils sont morts et plus de 1700 blessés, selon un bilan provisoire, dans la province d’Idleb et les environs d’Alep », dans le nord du pays, ont annoncé les Casques blancs sur Twitter, ajoutant s’attendre à une « hausse importante » du nombre de victimes, « des centaines de familles se trouvant encore sous les décombres ».
Pour l’instant, la ville la plus touchée semble être la ville de Hatay. Il y a énormément de destructions de bâtiments, spécialement sur la nouvelle partie de la ville.
Des personnes piégées sous les décombres
Selon l’AFAD, l’agence gouvernementale de gestion des catastrophes, le séisme survenu dans la nuit était d’une magnitude de 7,4 et d’une profondeur de 7 km. Les secousses, ressenties dans tout le sud-est du pays, ont également été ressenties au Liban et à Chypre, selon des correspondants de l’AFP. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des immeubles détruits dans plusieurs villes du sud-est du pays.
Un correspondant de l’AFP à Diyarbakir, grande ville du sud-est du pays, a vu un immeuble effondré, avec des secouristes à pied d’œuvre pour essayer de dégager des personnes des décombres. Sur Twitter, des internautes turcs partageaient l’identité et la localisation de personnes prises au piège sous les décombres dans plusieurs villes du sud-est du pays.
Un bilan qui risque encore de s’alourdir
Le bilan risque d’évoluer rapidement compte tenu du nombre d’immeubles effondrés dans les villes touchées, comme à Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diayarbakir notamment. À Iskenderun et Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé sous l’effet du séisme, survenu en pleine nuit à 4H17 locales (1H17 GMT), selon l’institut sismologique américain USGS, à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres.
L’épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne. Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul.