Le gouvernement rwandais réagit fermement aux critiques du gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) concernant ses partenariats sportifs. Depuis plusieurs semaines, Kinshasa appelle à la fin des collaborations du Rwanda avec des organisations sportives internationales telles que le PSG, Arsenal, la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), et d’autres acteurs du monde sportif. Ces demandes surviennent dans un contexte tendu marqué par la progression du groupe rebelle du M23 dans le Sud-Kivu, soutenu, selon Kinshasa, par l’armée rwandaise.
Alain Mukuralinda, porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, a dénoncé la politisation par la RDC de ses partenariats sportifs. Il a affirmé que ces accusations déformaient la réalité et nuisaient à la stabilité régionale. Selon lui, les efforts du gouvernement congolais pour interrompre ces relations ne résoudront en rien les problèmes de sécurité dans l’Est de la RDC et représentent un manque de volonté politique de la part de Kinshasa. Le Rwanda insiste sur le fait que ses partenaires sportifs, pour la plupart, continuent leur collaboration, malgré les pressions diplomatiques exercées par la RDC.
Cette situation se déroule dans un contexte de violences persistantes dans la région du Kivu, où des groupes armés, notamment le M23, continuent de semer le chaos. Le groupe rebelle, qui s’est emparé de plusieurs localités stratégiques, dont Goma et Bukavu, est accusé par la RDC de recevoir un soutien direct de Kigali, ce que le Rwanda dément catégoriquement. Le gouvernement congolais, face à cette situation, cherche à mobiliser l’opinion internationale pour isoler diplomatiquement le Rwanda, en particulier à travers ses liens avec des organisations sportives et des entreprises de renom.
Les relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda pourraient encore se détériorer si les tensions actuelles ne trouvent pas de solution rapide. D’un côté, le Rwanda continue de mettre en avant sa sécurité nationale et l’importance de ses partenariats internationaux pour son image, tandis que la RDC insiste sur le fait que la communauté internationale doit jouer un rôle plus actif pour garantir la paix et la stabilité dans la région. Les prochaines semaines pourraient être cruciales pour la continuation des partenariats sportifs, en particulier si des enquêtes sont menées pour vérifier les allégations de soutien militaire.
Malgré les pressions diplomatiques, les partenaires sportifs du Rwanda n’ont, à ce jour, pas modifié leur position. Alain Mukuralinda indique que ces organisations préfèrent vérifier la situation sur le terrain avant de prendre une décision. Il souligne que les partenariats sont maintenus grâce à la sécurité perçue au Rwanda, un facteur important pour les entreprises et les équipes impliquées. Pour lui, les critiques de Kinshasa ne semblent pas refléter la réalité du terrain, et il reste confiant quant à l’avenir des collaborations.
Sur le plan international, les récentes déclarations des ambassadeurs britanniques, allemands et des représentants de l’Union européenne (UE) montrent une pression croissante sur le Rwanda. Ces acteurs internationaux ont condamné les avancées du M23 et ont demandé le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais. Ces développements pourraient influencer non seulement les relations bilatérales entre la RDC et le Rwanda, mais aussi l’image du Rwanda sur la scène diplomatique mondiale, notamment en ce qui concerne ses partenariats avec des organisations sportives de premier plan.