Mark Carney a officiellement pris ses fonctions en tant que Premier ministre du Canada le 14 mars, succédant ainsi à Justin Trudeau. L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, élu dimanche dernier à la tête du Parti libéral, se retrouve face à un ensemble de défis économiques et diplomatiques majeurs. En tête de liste, la relation tendue avec les États-Unis, notamment en raison des mesures protectionnistes imposées par Donald Trump.
Dès son entrée en fonction, Mark Carney a marqué les esprits par son discours ferme et déterminé. Face aux menaces de Donald Trump, notamment l’augmentation des droits de douane et les insinuations concernant une éventuelle annexion du Canada par les États-Unis, Carney a clairement indiqué la position du pays : « Le Canada ne fera jamais partie des États-Unis ». Ce message sans ambiguïté a été prononcé alors que le Premier ministre prêtait serment avec ses ministres. Il a insisté sur le fait que, bien que respectant le pays voisin, il n’accepterait aucune tentative de subordination.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu entre Ottawa et Washington. Depuis l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, le Canada a dû faire face à une série de décisions unilatérales de l’administration américaine, notamment la mise en place de tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium canadiens. Le climat s’est encore détérioré avec les menaces répétées de Trump sur la possibilité d’intégrer le Canada dans l’union américaine, une perspective que les Canadiens rejettent catégoriquement.
En parallèle de la situation diplomatique, Carney hérite d’une économie canadienne déjà fragilisée avant la montée des tensions commerciales. Les sanctions américaines ont eu un impact direct sur de nombreux secteurs, augmentant les coûts et réduisant la compétitivité des entreprises canadiennes. Le nouveau Premier ministre devra naviguer entre la nécessité de préserver l’intégrité économique du pays et la pression constante de Washington. Son premier voyage à l’étranger, prévu en Europe, pourrait marquer un tournant dans ses relations internationales.
Les attentes envers Carney sont immenses. Le Canada, qui traverse une période d’incertitude, se prépare à des élections générales d’ici la fin de l’année, ce qui intensifie la pression sur le gouvernement. Les Canadiens attendent des réponses concrètes et rapides, notamment concernant la gestion des droits de douane et les relations commerciales avec les États-Unis. Dans le même temps, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a exprimé la volonté du Canada de maintenir la pression sur les États-Unis tout en cherchant des solutions diplomatiques pour atténuer les effets des tarifs douaniers sur l’économie.
La question des droits de douane n’est pas seulement une priorité nationale pour Carney, mais également un sujet de discussion majeur au sein du G7. Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, les discussions sur les stratégies à adopter face à l’administration Trump ont pris une place importante. Alors que le Canada cherche à maximiser la pression sur Washington, il envisage également d’élargir son réseau de soutien international, notamment en Europe, pour contrebalancer les effets des sanctions. Mais la route est semée d’embûches, et chaque mouvement devra être calculé avec soin pour éviter d’aggraver la situation économique.
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— Mark Carney (@MarkJCarney) March 14, 2025