D’après les recommandations de deux diététiciennes, le dîner devrait être pris plus tôt dans la journée, idéalement entre 17h30 et 18h. Cette pratique, qui commence à émerger dans des villes comme New York, offre des avantages significatifs pour la santé digestive et générale. En effet, dîner plus tôt permet de mieux respecter le rythme naturel du corps, favorisant une digestion plus efficace et réduisant les risques de troubles gastro-intestinaux.
Les spécialistes Tara Schmidt et Ilana Muhlstein expliquent que dîner trois à quatre heures avant de se coucher permet de soulager les troubles digestifs. En offrant au corps un temps suffisant pour digérer, on limite les complications liées à une digestion prolongée pendant la nuit. Dîner plus tôt favorise aussi une digestion optimale, car le corps est encore en activité, ce qui facilite le processus. De plus, cela permet d’éviter les grignotages souvent associés à un dîner trop tardif, qui sont souvent composés de produits moins sains, comme des glucides transformés.
L’heure du dîner varie grandement d’un pays à l’autre, influencée par des facteurs culturels et sociaux. En Europe, le dîner est généralement plus précoce dans le nord qu’au sud, où la tradition dicte des repas plus tardifs. En Belgique, par exemple, les Flamands prennent leur repas du soir plus tôt que les francophones. Cette habitude est également observée aux États-Unis, notamment à New York, où les réservations de restaurant se font de plus en plus tôt dans la soirée, avec une heure de pointe qui recule à 17h30 au lieu de 20h.
Outre les effets immédiats sur la digestion, un dîner pris plus tôt pourrait contribuer à réduire le risque de maladies chroniques, telles que le diabète ou l’obésité. Selon les diététiciennes, un dîner plus tôt permet de maintenir des niveaux d’insuline plus bas, ce qui aide le corps à mieux brûler les graisses et à prévenir la prise de poids. En réduisant l’apport calorique du soir, on minimise aussi le risque d’une consommation excessive de calories, souvent associée à des repas tardifs.
Des études ont montré qu’un dîner tardif est souvent lié à un apport calorique plus élevé, en raison de la baisse de l’hormone de la satiété, la leptine, en soirée. De plus, les personnes qui dînent plus tard ont tendance à grignoter davantage et consommer des aliments moins nutritifs, augmentant ainsi leur risque de prise de poids et de maladies métaboliques. D’après Tara Schmidt et Ilana Muhlstein, manger plus tôt permet aussi de mieux respecter le rythme circadien du corps, optimisant ainsi la gestion des graisses et des sucres.
Si la tradition veut que les repas du soir soient pris tard, les experts en nutrition encouragent à repenser cette habitude. En ajustant l’heure du dîner, non seulement on améliore la digestion, mais on protège également sa santé à long terme. Dîner plus tôt pourrait ainsi devenir un facteur clé dans la lutte contre les maladies chroniques et dans l’optimisation des régimes alimentaires, pour une meilleure qualité de vie.