Au Cameroun, les élections sénatoriales auront lieu le 12 mars 2023. Les précédentes se sont déroulées en 2013 et en 2018. Dernier scrutin à l’issue duquel le RDPC avait remporté 63 sièges et le SDF seulement 7 soit deux fois moins que lors de la première législature. Cette élection au suffrage indirect avec un collège électoral composé des membres des Conseils municipaux et des Conseils régionaux revêt plusieurs enjeux.
La troisième mandature préoccupe acteurs et observateurs de la vie politique camerounaise qui estiment les enjeux de cette élection à plusieurs niveaux. Premièrement, situer les forces des différents partis politiques. en mesurant une possible poussée du PCRN de Cabral Libii et, a contrario, le recul du SDF traditionnel leader de l’opposition. Il est raisonnable de penser que le MRC ne présentera pas de listes à cette élection, le le parti de Maurice Kamto ne compte aucun élu.
Évaluer les tendances
Cette élection permettra aussi d’évaluer les tendances au sein du RDPC. L’élection servant à la fois de baromètre et de voie de recasement pour des personnalités dont les places dans le gouvernement ou sociétés publiques ne sont plus assurées
Ce sera aussi l’occasion d’avoir une indication sur « l’après », selon ce qu’il adviendra de l’actuel président du Sénat, Marcel Niat Njifendi, 88 ans. La question étant de savoir s’il sera maintenu ou remplacé au perchoir de la chambre haute du parlement. Le 12 mars prochain, onze mille conseillers municipaux éliront 70 sénateurs au suffrage indirect auxquels on ajoute les 30 sénateurs nommés par le président de la République, comme le stipule la Constitution.