Les présidents français Emmanuel Macron et angolais João Lourenço ont demandé que la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda reprennent rapidement un dialogue direct. Lors de la visite officielle de João Lourenço à Paris, Emmanuel Macron a affirmé que « la priorité doit aller au dialogue et à une paix durable ». João Lourenço, connu pour son rôle actif comme médiateur dans la région, a souligné l’importance de ces discussions pour mettre fin au conflit.
João Lourenço, qui présidera bientôt l’Union africaine, a rappelé que l’Angola joue un rôle crucial dans la stabilisation des Grands Lacs. Depuis 2021, le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, a pris le contrôle de plusieurs zones stratégiques dans l’est de la RDC. En décembre 2022, les présidents Tshisekedi et Kagame devaient se rencontrer à Luanda pour des pourparlers de paix, mais le sommet a été annulé faute d’accord sur les termes.
La crise dans l’est de la RDC est aggravée par ses vastes ressources naturelles et des conflits ethniques complexes. Ces tensions, combinées à des interventions étrangères, rendent la situation extrêmement difficile à résoudre. Le soutien de la France à l’initiative angolaise reflète une volonté internationale de trouver une solution durable, mais les divisions profondes entre les parties restent un obstacle majeur.
Cette visite a aussi permis de signer des accords entre la France et l’Angola pour un total de 430 millions d’euros. Ces accords couvrent des domaines comme l’accès à l’eau potable, l’observé en Angola et l’amélioration de l’irrigation. En s’engageant sur ces projets, la France soutient les efforts de l’Angola pour diversifier son économie, encore largement dépendante du pétrole.
Face à une perte de présence dans certaines parties de l’Afrique, comme le Sahel, la France cherche à renforcer ses relations avec les pays anglophones et lusophones du continent. En Angola, cela se traduit par une coopération dans les secteurs agricoles, pétroliers et éducatifs. Le développement de la langue française dans les écoles angolaises est également une priorité pour Paris.
Les deux pays se sont aussi engagés à renforcer leur collaboration dans la lutte contre l’immigration illégale et le terrorisme. En s’attaquant à ces problèmes globaux, la France et l’Angola cherchent à renforcer la sécurité dans leurs régions respectives tout en développant des solutions communes.