L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a donné, vendredi 4 novembre, sa version des faits, après son audition jeudi devant la justice. Le maire de Ziguinchor, visé par une plainte pour viols répétés, a de nouveau dénoncé en conférence de presse un « complot ». Il est revenu sur son échange avec le doyen des juges et a affirmé notamment avoir refusé de faire un test ADN dans le cadre de la procédure.
L’audition au palais de justice, jeudi, avait duré environ trois heures. Mais « cela aurait pu tenir en 15 minutes » affirme Ousmane Sonko. Selon lui, le doyen des juges ne lui a posé « que trois questions ». « Est-ce que je reconnais avoir fréquenté les lieux ? J’ai dit oui », dit-il. « À quelle date ? Je ne sais pas. » À la question « avez-vous entretenu des relations (avec la plaignante, NDLR) », l’opposant a refusé de répondre.
« Je lui ai dit ”je ne vous permets pas de me poser de telles questions”, “je ne vous permets pas, vu mon statut”, ”j’ambitionne dans 16 mois d’être président de la république du Sénégal, je ne vous permets pas, Monsieur le juge, de me poser ce genre de questions” », a expliqué Ousmane Sonko, tout en dénigrant un « complot si manifeste ».
« Mon sang, vous ne l’aurez jamais »
Pas question non plus de répondre favorablement à la proposition du juge de se soumettre à des prélèvements pour un test ADN, a tranché Ousmane Sonko. « ”Vous n’avez aucune preuve, vous voulez que je donne mon sang à des comploteurs ?”, ”Mon sang, vous ne l’aurez jamais” », a-t-il martelé.
Ousmane Sonko a, par ailleurs, annoncé vouloir déposer « une plainte » contre l’ancien procureur, Serigne Bassirou Gueye, qui aurait – selon lui – modifié un rapport d’enquête de la gendarmerie sur cette affaire. L’opposant compte reprendre « dès la semaine prochaine » sa tournée entamée à travers le pays.
RFI