L’ambassadeur de l’Afrique du Sud au sein des BRICS, Anil Sooklal (photo), a annoncé, ce jeudi 20 juillet, que vingt-deux pays ont officiellement déposé des demandes d’adhésion à ce bloc regroupant cinq pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
« 22 pays qui avaient formellement demandé à adhérer au groupe des BRICS », a-t-il déclaré lors d’un point de presse. Et d’ajouter : « Un nombre identique de pays ont également exprimé de manière informelle leur intérêt à devenir membres des BRICS, y compris tous les principaux pays du Sud ».
En février dernier, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud au sein du groupe BRICS avait indiqué que l’Iran et l’Arabie saoudite figurent parmi les pays qui ont officiellement déposé des demandes d’adhésion. Il a également révélé que d’autres ont exprimé leur intérêt pour une adhésion au groupe des BRICS, dont les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l’Indonésie, ainsi que deux pays d’Afrique de l’Est et un pays d’Afrique de l’Ouest, qu’il n’a pas nommés.
L’Algérie, l’Ethiopie, l’Egypte et l’Argentine ont par ailleurs annoncé avoir officiellement déposé des demandes d’adhésion au groupe des puissances émergentes.
Depuis sa création en tant que BRIC en 2006, le groupe n’a admis qu’un seul nouveau membre, en l’occurrence l’Afrique du Sud, en 2010.
Le ministère chinois des Affaires étrangères avait annoncé, début mai 2022, le début d’un processus d’élargissement du groupe des BRICS. Dans ce cadre, des dirigeants de plusieurs pays en développement, dont l’Arabie saoudite, l’Egypte, l’Indonésie, l’Argentine, le Nigeria, l’Algérie et la Thaïlande, avaient participé, le 23 mai, à une conférence virtuelle baptisée « BRICS Plus », et présentée par Pékin comme « une nouvelle phase du processus de l’élargissement des BRICS ».
Aujourd’hui, le groupe des BRICS représente 42 % de la population de la planète (3,2 milliards de personnes) et environ 25 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Ses membres ne disposent cependant que de 15 % des droits de vote à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI). Un éventuel élargissement du bloc des économies émergentes pourrait accroître son influence et son poids dans les organes de gouvernance mondiale.