La tournée africaine du souverain pontife malade et âgé de 85 ans s’annonce éprouvante. Cinq vols et au moins une douzaine de discours sont prévus.
Le pape François (photo) entame le samedi 2 juillet prochain, une tournée de sept jours en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud, malgré des problèmes de santé qui l’ont obligé à se déplacer dans un fauteuil roulant et à faire usage d’une canne, au cours des dernières semaines, a annoncé le Vatican, le samedi 28 mai.
Le Vatican dément ainsi les rumeurs portant sur le report de la tournée africaine du souverain pontife qui suit un traitement pour des douleurs aux genoux.
Le pape, âgé de 85 ans, devrait effectuer un voyage éprouvant qui prévoit cinq vols et au moins une douzaine de discours. Il passera quatre jours en RDC où il visitera la capitale Kinshasa, avant de se rendre à Goma, dans l’Est, pour rencontrer des victimes de violences.
Chef-lieu de la province du Nord-Kivu, la ville de Goma a été ces dernières années un sanctuaire de plusieurs groupes armés, dont les rebelles rwandais du FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), les milices Maï-Maï ou encore les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) liés à l’Etat Islamique. L’ambassadeur d’Italie, son garde du corps et son chauffeur y ont été tués dans une embuscade, l’année dernière.
Goma est placée sous état de siège depuis plus d’un an.
Entre le 5 et le 7 juillet, le pape François effectuera une escale à Djouba, la capitale du Soudan du Sud. Durant cette visite qui a été repoussée à plusieurs reprises, en raison de problèmes de sécurité, il sera accompagné de l’archevêque de Cantorbéry et du modérateur de l’Assemblée générale de l’Eglise d’Ecosse.
Le mois de juillet marquera le 11e anniversaire de la sécession du Soudan du Sud de la République du Soudan à la suite d’un référendum d’autodétermination. Deux ans après son indépendance, le Soudan du Sud a replongé dans une guerre civile qui a fait 400 000 morts et 2,2 millions de déplacés. Les deux principales parties en conflit ont signé un accord de paix en 2018, mais la faim et les affrontements meurtriers persistent encore dans ce pays majoritairement chrétien.
En 2019, le Pape François a accueilli au Vatican les dirigeants du Soudan du Sud, dont le président Salva Kiir et son ex-rival, le vice-président, Riek Machar. Il s’était alors agenouillé et leur avait embrassé les pieds, les exhortant à ne pas reprendre le conflit.
Agence ecofin