Les deux icônes du sport camerounais s’affrontent à propos de la résiliation du contrat qui liait la Fecafoot, que dirige l’ancien footballeur, au Coq Sportif, dont l’ex-tennisman détient une partie du capital.
La scène se déroule le 6 septembre, à bord du vol Air France qui relie Yaoundé et Paris. Deux hommes se retrouvent, bien malgré eux, assis non loin l’un de l’autre à l’avant de l’appareil, là où le luxe des classes Affaires et Premium Economy est censé vous mettre à l’abri des importuns. Ils se connaissent bien sûr, ils ont même été amis. Mais, ce jour-là, ils ne se serrent pas la main. Les autres passagers les observent, guettent leur réaction. Samuel Eto’o joue l’indifférence, mais il ne peut pas ne pas voir que Yannick Noah voyage avec Seidou Mbombo Njoya, adversaire déclaré de l’ancien « goleador » du FC Barcelone, et qu’ils conversent plaisamment.
Gestes forts et controversés
Car, depuis quelques semaines, c’est la guerre ouverte entre les deux icônes du sport camerounais. L’un – Samuel Eto’o – est rentré au pays pour prendre la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), qu’il est parvenu à arracher à Seidou Mbombo Njoya en décembre dernier. Depuis, celui qui demeure à ce jour le meilleur buteur de l’histoire des Lions indomptables multiplie les gestes forts – comme lorsqu’il a commandité un audit des finances de la Fecafoot – et controversés – comme lorsqu’il a obtenu la prolongation de son mandat de président, de quatre à sept ans. La résiliation unilatérale du contrat qui liait la Fédération à l’équipementier français Le Coq Sportif est à ranger dans la seconde catégorie.
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