Le Collège des médecins du Québec (CMQ) veut permettre à plus de médecins formés à l’étranger de travailler au Québec. Ils pourraient exercer en tant qu'”associés cliniques”, sous la supervision d’un autre médecin. Cette mesure pourrait concerner environ 350 praticiens en cinq ans.
Depuis la fin de la pandémie en 2022, le CMQ a exprimé son intérêt pour intégrer plus de médecins étrangers dans le système de santé. Toutefois, certains obstacles demeurent, comme la réticence de certaines facultés de médecine. Selon le président du CMQ, le Dr Mauril Gaudreault, cette mesure aiderait à garder des candidats qui n’ont pas totalement réussi leur stage d’évaluation mais qui possèdent des compétences utiles.
Le Canada manque de médecins, un problème signalé par l’Association médicale canadienne (AMC). D’après un rapport récent, le pays diplôme moins de médecins que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cette situation complique l’accès aux soins pour les patients.
Certaines provinces canadiennes, comme l’Alberta, utilisent déjà un modèle similaire. Là-bas, des “associate physicians” travaillent dans différentes spécialités médicales sous supervision. Le Québec souhaite adopter un modèle comparable, en s’assurant que ces médecins soient toujours supervisés par un professionnel ayant un diplôme reconnu dans la province.
Le ministère de la Santé du Québec appuie cette idée et étudie comment intégrer ces professionnels au mieux. Cette initiative fait partie d’un effort plus large pour améliorer l’accès aux soins dans la province.
Avant que cette réforme ne devienne réalité, des discussions sont nécessaires avec les autorités de santé, les fédérations de médecins et l’Office des professions du Québec. Une question importante reste à régler : jusqu’à quel point ces “associés cliniques” pourront-ils exercer de manière autonome ?