Vingt-cinq adolescents congolais, dont des filles, ont été enlevés mardi 28 février dans la province de Bas-Uélé, dans le nord du pays. L’attaque a eu lieu dans le territoire d’Ango, frontalier avec la Centrafrique et le Soudan du Sud. Des membres de la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) pourraient être à l’origine de cet enlèvement.
Les assaillants ont commencé, mardi 28 février vers 22 heures, à piller des maisons et une boutique dans les villages de Namangu, Zamoi et Banda. Ils y ont passé trois heures avant de s’en prendre aux enfants, sans être inquiétés : 13 garçons et 12 filles, dont une enceinte, ont ainsi été emmenés, selon le récit des autorités locales.
Les trois localités sont isolées et éloignées du chef-lieu du territoire d’Ango, un vaste territoire qui ne dispose que d’un seul détachement militaire. Les autorités ont, dans un premier temps, accusé la rébellion centrafricaine de la Séléka. Mais l’administrateur du territoire d’Ango, suspecte plutôt la LRA :
« Il y avait sept hommes bien armés, identifiés avec des tenues blanches cachetées. Chacun avait avec lui deux armes à feu. Dans leur habitude, ils ont toujours fait ces apparitions pour avoir des enfants et les enrôler dans leurs forces, ce qui nous laisse croire que ça doit être des éléments de la LRA. Ils n’ont pas besoin de rançon ou quoi que ce soit. Ils n’ont besoin des enfants que pour leur armée là-bas, et les filles, dont l’âge varie entre 10 et 18 ans, deviennent leurs femmes dans les abus sexuels. »
Les autorités ont annoncé des patrouilles pour tenter de retrouver les otages. La semaine dernière, ces rebelles avaient enlevé trois hommes adultes dans une autre localité, avant de les relâcher. Le dernier acte d’enlèvement perpétré par la LRA dans la région remonte à 2020.