Le procès des 401 personnes interpellées lors des manifestations du 20 octobre et les jours suivants s’est achevé vendredi soir à la prison de Koro Toro, a-t-on appris samedi. Une grande partie des prévenus ont été libérés.
Au total, 401 personnes étaient jugées à la prison de Koro Toro, dans le nord du pays, où elles avaient été transférées après les manifestations sanglantes du 20 octobre. Sur la totalité des prévenus, près de 300 ont été soit relaxés, soit condamnés avec sursis. La plupart des prisonniers de Koro-Toro seront donc libérés dans les jours à venir.
Le procès s’est tenu sans avocats, puisqu’il a été boycotté par le conseil de l’ordre des avocats du Tchad. Il dénonce des vices de procédures et le refus du gouvernement de mettre à leur disposition les conditions dans lesquelles les prévenus ont été emmenés dans ce bagne situé en plein désert à près de 600 km de la capitale.
L’équipe du dispositif judiciaire missionnée par le gouvernement a regagné la ville de Faya samedi avant de regagner Ndjamena. Jusqu’à tard vendredi, elle a dû juger les derniers prévenus, ceux qui n’avaient aucun lien avec les manifestations mais qui avaient quand même été raflés par les forces de l’ordre, indiquent des sources judiciaires.
Selon ces mêmes sources, 82 mineurs identifiés parmi les 401 prévenus ont été ramenés à Ndjamena il y a trois jours.
RFI