Le samedi 20 janvier a marqué un événement majeur à Abidjan avec le concert de Burna Boy, la star nigériane de l’afrobeat, dans le cadre du festival Stell’Air. Cet événement, coïncidant avec la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2024, a attiré une foule impressionnante de 20 000 personnes, réunissant fans de football et amateurs de musique dans un contexte festif et international.
Le choix d’Abidjan comme lieu du festival ne relève pas du hasard. En effet, la ville, déjà en effervescence due à la CAN, offrait une opportunité unique pour organiser cet événement d’envergure. Selon Hamssétou Haki Diakité, responsable marketing de l’événement, la date a été stratégiquement choisie pour ne pas coïncider avec les matchs de football. L’ambition était claire : créer un moment inoubliable avec une programmation riche, mêlant artistes locaux et internationaux, dont le très célèbre Burna Boy.
Le Stell’Air Festival s’inscrit dans un contexte où la CAN 2024 suscite déjà une grande effervescence. Les matchs passionnants et imprévisibles maintiennent les spectateurs en haleine, et le festival promettait de prolonger cette ambiance électrique. Le choix des artistes, tels que Roselyne Layo, Serge Beynaud, Didi B, Gazo, El Grande Toto et, bien sûr, Burna Boy, était pensé pour plaire à un public varié, allant des supporters de la CAN aux élites locales et de la diaspora.
Tout ne s’est cependant pas déroulé comme prévu. Un retard significatif de Burna Boy, combiné à des problèmes techniques, a causé une frustration palpable parmi les spectateurs. La situation a atteint son paroxysme lorsque l’artiste, mécontent de la qualité sonore, a quitté la scène précipitamment, semant le doute et l’inquiétude chez les organisateurs et le public. Cet incident soulève des questions sur la gestion des événements d’une telle ampleur et les défis liés à la coordination de prestations internationales en Afrique.
Après une tension palpable et une incertitude grandissante, Burna Boy a finalement fait un retour surprenant sur scène. Ce geste, accompagné d’une performance énergique et d’une interaction directe avec le public, a su apaiser les esprits et transformer l’atmosphère en une célébration triomphante. Ce revirement démontre la capacité de l’artiste à captiver son audience malgré les obstacles, et souligne l’importance de la flexibilité et de l’adaptabilité dans l’industrie du spectacle.
Cet événement, riche en émotions et en rebondissements, offre une perspective intéressante sur l’industrie musicale en Afrique et son interaction avec des événements sportifs majeurs tels que la CAN. Il soulève des questions sur la préparation technique, la gestion des attentes du public et l’impact des stars internationales sur la scène africaine. Au-delà des difficultés rencontrées, le festival Stell’Air et le concert de Burna Boy à Abidjan resteront un moment mémorable, témoignant de la vitalité culturelle et de l’enthousiasme du public africain pour des événements de cette envergure.