Une menace russe sur le territoire français ?
La réponse de @BrunoRetailleau, ministre de l'Intérieur, invité de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/8XEBR3OzhA
— RTL France (@RTLFrance) March 12, 2025
Dans une déclaration forte, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a exprimé ce mercredi sur RTL que la Russie avait mené une forme de guerre contre la France en Afrique. Selon lui, cette offensive visait à déstabiliser les intérêts français sur le continent, en particulier à travers l’action du groupe paramilitaire Wagner.
Bruno Retailleau a précisé que la Russie, par l’intermédiaire de Wagner, a joué un rôle actif pour réduire l’influence de la France dans plusieurs pays africains. Le groupe Wagner, reconnu pour ses activités militaires discrètes et souvent violentes, a été impliqué dans des opérations dans des pays comme le Mali et la Centrafrique, souvent en soutien aux régimes locaux hostiles à l’ancienne puissance coloniale. Cette dynamique de confrontation, selon le ministre, s’apparente à une forme de guerre indirecte menée par la Russie contre la France.
Les déclarations de Retailleau interviennent dans un contexte où la Russie, sous Vladimir Poutine, cherche à étendre son influence sur le continent africain, en particulier dans les zones où la France a longtemps exercé une domination politique et économique. La montée en puissance de Wagner en Afrique a ainsi été perçue comme un instrument stratégique dans cette rivalité géopolitique, visant à repousser les influences occidentales et à renforcer la présence russe.
Pour la France, la situation en Afrique représente un défi majeur. La Russie, en s’infiltrant dans certains pays africains, a pu déstabiliser des relations historiques et créer une nouvelle dynamique de pouvoir. L’implication de Wagner a renforcé cette perception d’une guerre hybride menée contre la France, alimentant des tensions diplomatiques et militaires.
Les déclarations de Bruno Retailleau soulignent l’importance de la France de réévaluer ses stratégies en Afrique. Alors que les relations franco-africaines sont en pleine mutation, la question de l’influence russe devient de plus en plus centrale. Le ministre a appelé à une prise de conscience collective pour contrer cette forme de guerre, tout en soulignant que les enjeux géopolitiques en Afrique ne cessent de se complexifier.