En République démocratique du Congo, l’élection présidentielle est fixée au 20 décembre 2023, selon le calendrier dévoilé officiellement ce samedi 26 novembre par Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante. La Céni précise que cette élection sera couplée aux législatives ainsi qu’aux élections des députés provinciaux et des conseillers communaux.
L’actuel président Félix Tshisekedi est candidat déclaré à sa propre succession. Il a clamé, ces derniers jours, la volonté de son gouvernement de respecter le délai constitutionnel pour les autres scrutins, et ce, malgré les difficultés logistiques et les contraintes sécuritaires.
En attendant, le président de la Céni s’est montré très optimiste au moment de décliner le chronogramme officiel des élections. « Le glissement du calendrier ne fait pas partie de notre vocabulaire », a-t-il assuré devant les journalistes, les membres du gouvernement et des diplomates.
« Que le processus électoral en cours soit meilleur que celui de 2018, tel est notre souhait le plus ardent », disait l’ancien président de la Céni, Corneille Nangaa dans une tribune publiée fin septembre. Son successeur Denis Kadima n’est pas moins ambitieux. Lui qui souhaite « une Céni de standard mondial qui imprime une culture démocratique pérenne en RDC ».
Début de l’enrôlement des électeurs avant Noël
Denis Kadima a confirmé que l’enrôlement des électeurs commencera dans un mois, du 24 décembre 2022 au 23 janvier 2023, pour les provinces de l’ouest du pays. Les électeurs des provinces de l’Est, en proie à des violences, seront, eux, identifiés et enrôlés en dernier, soit du 16 février au 17 mars 2023.
La tâche ne sera pas facile pour la nouvelle équipe dirigeante de la Céni dans un pays qui compte environ 5 millions de déplacés internes. Cette même opération de constitution du fichier électoral avait duré 16 mois sous Corneille Nangaa.
Pour la première fois de l’histoire de la RDC, certains Congolais de la diaspora congolaise pourront participer aux élections législatives et présidentielle. Leur enrôlement est prévu du 25 janvier au 23 février 2023 pour l’Afrique du Sud, la Belgique et la France et du 16 février au 17 mars 2023 pour les États-Unis et le Canada. Ce sont les cinq pays retenus.
La Céni attend approximativement 50 millions d’électeurs en tout.
Concernant les élections à proprement parler, elles auront lieu le 20 décembre 2023 pour les scrutins directs du président de la République, des députés nationaux et provinciaux ainsi que pour des conseillers communaux. Le nouveau président élu prêtera serment le 20 janvier 2024.
Oubliées lors des cycles précédents, les élections locales auront finalement lieu. Elles s’étendront de février à septembre 2024, selon le calendrier électoral.
Le défi sécuritaire
L’autre défi majeur demeure la sécurité. Pour rappel, 27 agents de la Céni ont été tués pendant le processus électoral de 2016-2018. En présentant le calendrier électoral, Denis Kadima a insisté aussi sur cette question.
Même s’il s’est montré très optimiste, le président de la Céni a souligné que « tous les défis énumérés peuvent, s’ils ne sont pas surmontés, influer négativement sur l’exécution du calendrier électoral ».
Il y a des craintes par rapport à la compression des délais qui risquent de nous conduire à des élections dont la régularité ne sera pas tout à fait au rendez-vous.
RFI